En Algérie, depuis les années 1930, près d'un million de Pieds-Noirs y vivent dont quelques milliers possèdent les meilleures terres agricoles.
Musulmans | Pieds-Noirs | Total | |
---|---|---|---|
Surface (ha) | 9 196 000 | 1 136 000 | 10 332 000 |
% des terres agricoles | 75 | 25 | 100 |
% de la population totale | 89 | 11 | 100 |
% de la population agricole | 98 | 2 | 100 |
De nombreux agriculteurs européens sont des viticulteurs (400 000 ha consacrés à la vigne en Algérie) dont les productions sont exportées surtout vers la France métropolitaine qui l'achète assez cher (selon l'historien Daniel Lefeuvre[réf. incomplète]) pour maintenir le niveau de vie des colons. L'agriculture n'occupe que 9 % de la population active française (contre 26 % en métropole) mais les paysans d'origine française occupent l'essentiel des meilleures terres cultivables.[citation nécessaire] Cependant certaines sources certifient que ne sont attribuées aux colons que des terres alors en friche30[réf. à confirmer]. Le colon en réclame autant qu'il pense pouvoir en cultiver avec sa famille, mais doit dès la deuxième année acquitter l'impôt foncier proportionnel à la surface, ce qui dissuade les abus.
L'essentiel de la population musulmane est pauvre. Ce sont essentiellement de petits propriétaires terriens vivant sur les terres les moins fertiles, ou des journaliers. Dans les années 1950, les surfaces cultivables stagneraient autour de 7 millions d'hectares. La production agricole augmente peu entre 1871 et 1948, contrairement au nombre d'habitants. Selon Daniel Lefeuvre, la production annuelle de céréales passe de 3,88 quintaux/hab. à 2 q/hab. L'Algérie doit donc importer des produits alimentaires.
Le chômage est important, 1,5 million de personnes sont sans emploi en 1955. La commune d'Alger aurait compté 120 bidonvilles avec 70 000 habitants en 1953.
Si la population musulmane est majoritairement pauvre, Daniel Lefeuvre rapporte qu'environ 600 000 Algériens musulmans « appartiennent aux groupes sociaux les plus favorisés » (grands propriétaires fonciers, professions libérales, membres de l'armée et de la fonction publique)31.
D'une manière générale, l'Algérie, loin de présenter une source économique avantageuse, est un lourd fardeau pour la métropole et ses contribuables32.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le plan Marshall prévoit une aide économique à la France et l'Algérie.
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