Contrairement à des colonies de peuplement telles les États-Unis (Amérindiens) ou l'Australie (Aborigènes d'Australie), la population indigène diminue sensiblement entre 1830 et 1868 puis croît fortement durant la colonisation française de l'Algérie entre 1880 (environ 3 millions de musulmans, pour environ 500 000 non-musulmans) et 1960. À cette date, l'Algérie compte environ 9,5 millions de musulmans et environ 1 million d'Européens non-musulmans dont 130 000 juifs séfarades[réf. nécessaire].
Les villes sont traditionnellement peuplées surtout d'Européens et de Juifs séfarades[réf. nécessaire], mais la population musulmane urbaine progresse pendant toute la première moitié du xxe siècle. En 1954, certaines villes sont à majorité musulmane comme Sétif (85 %), Constantine (72 %) ou Mostaganem (67 %).
Pour la période 1950-1954, l'espérance de vie à la naissance de la population algérienne musulmane est la moitié de celle de la population européenne (respectivement 34 et 60 ans pour les hommes et 33 et 67 ans pour les femmes). Selon la Banque Mondiale, elle s’établit à 46 ans en 1960 pour la moyenne de l'ensemble des populations27. La mortalité infantile est très élevée en Algérie. Elle diminue fortement pour les populations européennes entre 1946 et 1954 (environ 50 pour 1000), mais reste très forte pour les musulmans (environ 85 pour 1000 en 1954)
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