Au cours des trois premiers trimestres de l'année 1961, l'évolution politique est caractérisée en janvier par la ratification par 75,2 % de votants de la politique d'autodétermination proposée par de Gaulle, en avril par le putsch des généraux en Algérie, et enfin par l'ouverture de négociations avec le GPRA à Évian en mai, puis à Lugrin en juillet. De ce fait, les manifestations convoquées pour ne pas laisser retomber l'élan du 27 octobre ne rassemblent que quelques centaines de participants vite dispersés par la police. Les manifestations connaissent plus de succès en automne avec la rupture apparente des négociations entre le gouvernement et le GPRA8.
La répression des manifestations des partisans de la paix ne représente qu'un aspect mineur des activités des forces de l'ordre, qui sont engagées dans un conflit frontal avec la fédération de France du FLN. Des policiers sont assassinés par le FLN. Le 5 octobre, dans le département de la Seine, le préfet de police Maurice Papon décrète un couvre-feu pour tous les « Français musulmans d'Algérie ». La fédération de France du FLN appelle à une manifestation illégale le 17 octobre pour protester contre ce couvre-feu. La répression est d'une extrême violence et causera la mort de plusieurs dizaines de manifestants algériens à Paris et en banlieue9.
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