Étoile nord-africaine.
Le mouvement national émerge à partir des années 1920 avec la radicalisation du courant nationaliste lancée par la création de l’Étoile nord-africaine (ENA) officiellement en 1926, au sein de l’émigration algérienne en France et au contact des organisations proches de la IIIe Internationale28. L’émir Khaled en est le président d’honneur, Hadj Ali Abdelkader, un membre du Parti communiste français, le fondateur. Par la suite, Messali Hadj s’impose comme le chef charismatique des mouvements indépendantistes.
L’organisation œuvre à répandre les idées anticolonialistes chez les immigrés nord-africains, dans le but d'obtenir l’indépendance totale des pays d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie). La propagande indépendantiste est plus favorablement accueillie chez les ouvriers kabyles, nombreux à cette époque. Messali Hadj participe au congrès anti-impérialiste de Bruxelles de 1927 où il rencontre de nombreuses associations et organisations européennes ainsi que des futures personnalités du « tiers-monde ». Son mouvement réclame une justice sociale à l’instar des autres courants du mouvement algérien, mais il s’illustre surtout par sa position de premier parti politique à réclamer l’indépendance de l’Algérie, la constitution des institutions étatiques nationales, et la nationalisation à l’État algérien, des infrastructures économiques et des moyens de productions ainsi que l’officialisation de la langue arabe. Il organise de nombreuses réunions publiques dans l'objectif de cette indépendance. Pour Messali Hadj, la France accomplit une œuvre de destruction à l’égard des Musulmans et il déclare à ce propos dans une réunion publique à Alger en 1933 :
Les exigences indépendantistes sont présentées dans le journal du mouvement Ikdam, interdit en 1927 mais remplacé par le journal El Ouma en 1930. Dissoute en 1929 pour
Le mouvement national émerge à partir des années 1920 avec la radicalisation du courant nationaliste lancée par la création de l’Étoile nord-africaine (ENA) officiellement en 1926, au sein de l’émigration algérienne en France et au contact des organisations proches de la IIIe Internationale28. L’émir Khaled en est le président d’honneur, Hadj Ali Abdelkader, un membre du Parti communiste français, le fondateur. Par la suite, Messali Hadj s’impose comme le chef charismatique des mouvements indépendantistes.
L’organisation œuvre à répandre les idées anticolonialistes chez les immigrés nord-africains, dans le but d'obtenir l’indépendance totale des pays d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie). La propagande indépendantiste est plus favorablement accueillie chez les ouvriers kabyles, nombreux à cette époque. Messali Hadj participe au congrès anti-impérialiste de Bruxelles de 1927 où il rencontre de nombreuses associations et organisations européennes ainsi que des futures personnalités du « tiers-monde ». Son mouvement réclame une justice sociale à l’instar des autres courants du mouvement algérien, mais il s’illustre surtout par sa position de premier parti politique à réclamer l’indépendance de l’Algérie, la constitution des institutions étatiques nationales, et la nationalisation à l’État algérien, des infrastructures économiques et des moyens de productions ainsi que l’officialisation de la langue arabe. Il organise de nombreuses réunions publiques dans l'objectif de cette indépendance. Pour Messali Hadj, la France accomplit une œuvre de destruction à l’égard des Musulmans et il déclare à ce propos dans une réunion publique à Alger en 1933 :
Les terres qui appartiennent aux Algériens ont été données aux colons… Le point capital de la colonisation française consiste à appauvrir les Algériens par tous les moyens… Les Algériens relèvent aujourd’hui la tête, ils veulent lutter contre l’impérialisme français, ils veulent leur indépendance.
Exemplaire du journal El Ouma (date inconnue) de l'Étoile nord-africaine
avoir prêché la révolte des indigènes contre la domination française, l’ENA renaît sous le nom de la Glorieuse Étoile nord-africaine mais les militants et la presse continuent de parler de l’Étoile nord-africaine. Elle est cependant définitivement dissoute en 1937 par un décret qui prononce la dissolution de groupements qui portent atteinte à l’intégrité territoriale de la France. L'ENA est un mouvement populiste qui hérite des méthodes d’organisation, d’encadrement et de propagande des communistes, mais demeure nationaliste, attaché à l’islam et à la pensée centraliste et jacobine, également attiré par le nationalisme arabe de Chekib Arsalan. La fondation de l’ENA est un fait capital dans l’histoire politique contemporaine de l’Algérie car l’indépendance algérienne est posée par une organisation politique de militants algériens. Elle adopte également un drapeau qui symbolise l’Algérie indépendante et qui contient les trois couleurs du drapeau algérien.
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