Frantz Fanon

    Frantz Fanon

    Frantz Fanon
    Description de l'image Frantzfanonpjwproductions.jpg.
    Nom de naissance Frantz Fanon
    Alias
    Ibrahim Frantz Fanon
    Naissance
    Fort-de-France (Martinique), France
    Décès (à 36 ans)
    Bethesda (Maryland), États-Unis
    Activité principale
    Auteur
    Langue d’écriture Français
    Genres
    Adjectifs dérivés fanonien

    Œuvres principales


    Ibrahim Frantz Fanon, né Frantz Fanon le à Fort-de-France (Martinique) et mort le à Bethesda dans un hôpital militaire de la banlieue de Washington aux États-Unis1, est un psychiatre et essayiste français fortement impliqué dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés.

    Il est l'un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste.

    Durant toute sa vie, il cherche à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologiques, philosophiques et psychiatriques. Il a également écrit des articles importants dans sa discipline, la psychiatrie.

    Biographie

    Période française

    Frantz Fanon, né à Fort-de-France en Martinique, est le cinquième enfant d’une famille métissée (afro-caribéenne) de huit personnes. Il reçoit son instruction au lycée Victor-Schœlcher de Fort-de-France, où Aimé Césaire enseigne à l’époque.

    En 1943, il s'engage dans l'Armée française de la Libération après le ralliement des Antilles françaises au général de Gaulle. Il explique ce choix par le fait que « chaque fois que la liberté et la dignité de l’homme sont en question, nous sommes tous concernés, Blancs, Noirs ou Jaunes ». Combattant sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, il est blessé dans les Vosges. Parti se battre pour un idéal, il est confronté à « la discrimination ethnique, à des nationalismes au petit pied »2. Toujours membre de l'armée française, il est ensuite envoyé quelques semaines en Algérie, qui sont pour lui l'occasion d'observer la structure de la société coloniale qu'il conçoit comme « pyramidale » (colons riches, petits-blancs, juifs, indigènes évolués, masse du peuple) et intrinsèquement raciste3.

    De retour en Martinique, où il passe le baccalauréat, il s'engage avec son frère Joby dans le soutien à la candidature d'Aimé Césaire qui se présente pour le Parti communiste français aux élections législatives d'octobre 1945. Ayant reçu une citation par le général Salan, il obtient une bourse d'enseignement supérieur au titre d'ancien combattant, ce qui lui permet de faire des études de médecine en France métropolitaine, tout en suivant des leçons de philosophie et de psychologie à l'université de Lyon, notamment celles de Maurice Merleau-Ponty4. Sur le plan politique, il dirige le journal étudiant Tam-Tam et participe à différentes mobilisations anticolonialistes avec les Jeunesses communistes, dont il n'est cependant pas membre3.

    De son expérience de noir minoritaire au sein de la société française et de ses observations en Algérie, il rédige Peau noire, masques blancs, dénonciation du racisme et de la « colonisation linguistique » dont il est l'une des victimes en Martinique. Ce livre est mal perçu à sa publication en 1952. Frantz Fanon évoquera à de multiples reprises le racisme dont il se sent victime dans les milieux intellectuels parisiens, affirmant ainsi le Sud américain est pour le nègre un doux pays à côté des cafés de Saint-Germain5.

    Période algérienne

    Analyse des effets de la colonisation

    En 1953, il devient médecin-chef d'une division de l'hôpital psychiatrique de Blida-Joinville en Algérie et y introduit des méthodes modernes de « sociothérapie » ou « psychothérapie institutionnelle », qu'il adapte à la culture des patients musulmans algériens ; ce travail sera explicité dans la thèse de son élève le futur psychiatre et psychanalyste Jacques Azoulay. Il entreprend ensuite, avec ses internes, une exploration des mythes et rites traditionnels de la culture algérienne. Sa volonté de désaliénation et décolonisation du milieu psychiatrique algérien s'oppose de front aux thèses de l'École algérienne de psychiatrie d'Antoine Porot : Hâbleur, menteur, voleur et fainéant, le Nord-Africain musulman se définit comme un débile hystérique, sujet, de surcroît, à des impulsions homicides imprévisibles6. L’indigène nord-africain, dont le cortex cérébral est peu évolué, est un être primitif dont la vie essentiellement végétative et instinctive est surtout réglée par le diencéphale7. L’Algérien n’a pas de cortex, ou, pour être plus précis, il est dominé, comme chez les vertébrés inférieurs, par l’activité du diencéphale8,9.

    Pour Fanon, c'est bien plutôt la colonisation qui entraîne une dépersonnalisation, qui fait de l'homme colonisé un être « infantilisé, opprimé, rejeté, déshumanisé, acculturé, aliéné », propre à être pris en charge par l'autorité colonisatrice9.

    « La première chose que l’indigène apprend, c’est à rester à sa place, à ne pas dépasser les limites ; c’est pourquoi les rêves de l’indigène sont des rêves musculaires, des rêves d’action, des rêves agressifs. Je rêve que je saute, que je nage, que je cours, que je grimpe. Je rêve que j’éclate de rire, que je franchis le fleuve d’une enjambée, que je suis poursuivi par une meute de voitures qui ne me rattrapent jamais. Pendant la colonisation, le colonisé n’arrête pas de se libérer entre neuf heures du soir et six heures du matin. Cette agressivité sédimentée dans ses muscles, le colonisé va d’abord la manifester contre les siens. C’est la période où les nègres se bouffent entre eux et où les policiers, les juges d’instruction ne savent plus où donner de la tête devant l’étonnante criminalité nord-africaine10. »

    Aux côtés du FLN

    Dès le début de la guerre d'Algérie, en 1954, il s'engage auprès de la résistance nationaliste et noue des contacts avec certains officiers de l'Armée de libération nationale ainsi qu'avec la direction politique du FLN, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda en particulier. Il remet au gouverneur Robert Lacoste sa démission de médecin-chef de l'hôpital de Blida-Joinville en novembre 1956 puis est expulsé d'Algérie en janvier 1957.

    Il décide de rompre avec sa nationalité française11 et se définit comme Algérien12. Il rejoint le FLN à Tunis, où il collabore à l'organe central de presse du FLN, El Moudjahid comme spécialiste des problèmes de torture parce qu'il avait soigné plusieurs tortionnaires comme psychiatre à l'hôpital de Blida. En 1958, il se fait établir un vrai faux-passeport tunisien au nom d'Ibrahim Omar Fanon13. En 1959, il fait partie de la délégation algérienne au congrès panafricain d'Accra ; il publie la même année L'An V de la révolution algérienne publié par François Maspero. En , il est nommé ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne au Ghana. Il échappe durant cette période à plusieurs attentats au Maroc et en Italie. Il entame à la même époque l'étude du Coran, sans pour autant se convertir14.

    Très critique sur les dirigeants africains ralliés à la Communauté française (association entre la France et ses colonies), il s’interroge sur les causes de l’attitude des bourgeoisies nationales devant le système colonial. Selon lui, le colonialisme façonne au sein de la société indigène une classe de nature bourgeoise en raison de ses privilèges matériels mais qui n'aurait aucun rôle économique (pas de "capitaines d'industrie") et serait confinée à des activités de types intermédiaires. Elle se trouve dès lors uniquement dédiée à la défense des intérêts du colonialisme. Ainsi, au moment de concéder l’indépendance, les puissances coloniales transmettent le pouvoir à des bourgeoisies asservies qui prennent le rôle de « gérantes des entreprises de l'occident ». Pour lui, la décolonisation ne serait effective dans ces pays que sur le plan culturel (retour aux anciennes traditions) alors que le colonialisme se maintiendrait sur le plan économique3.

    Il considère par ailleurs que l'indépendance nationale n'a de sens qu'en intégrant les questions sociales, qui déterminent ce qu'il nomme le « degré de réalité » de cette indépendance (accès au pain, à la terre, au pouvoir pour les classes populaires). Cette approche le conduit à associer l'indépendance au socialisme, qu'il définit comme un « régime tout entier tourné vers l'ensemble du peuple, basé sur le principe que l'homme est le bien le plus précieux ». Il milite également en faveur du panafricanisme et de l'internationalisation de la lutte algérienne3.

    La rencontre avec Sartre

    Dès ses premiers écrits, Fanon ne cesse de se référer au philosophe Jean-Paul Sartre (notamment à Réflexions sur la question juive, Orphée noir, et L'Être et le Néant). À la publication de la Critique de la raison dialectique (1960), il se fait envoyer une copie de l'ouvrage et il parvient à le lire malgré son état de faiblesse provoqué par sa leucémie. Il fait même une conférence sur la Critique de la raison dialectique aux combattants algériens de l'Armée de libération nationale.

    C'est en 1960 qu'il demande à Claude Lanzmann et Marcel Péju, venus à Tunis pour parler au dirigeant du GPRA, de rencontrer le philosophe. Il veut également que Sartre préface son dernier ouvrage, Les Damnés de la Terre. Ainsi écrit-il à l'éditeur François Maspéro : « Demandez à Sartre de me préfacer. Dites-lui que chaque fois que je me mets à ma table, je pense à lui »15.

    La rencontre a lieu à Rome, pendant l'été 1961. Sartre interrompt son strict régime de travail pour passer trois jours entiers à parler avec Fanon. Comme le raconte Claude Lanzmann, « pendant trois jours, Sartre n’a pas travaillé. Nous avons écouté Fanon pendant trois jours. […] Ce furent trois journées éreintantes, physiquement et émotionnellement. Je n’ai jamais vu Sartre aussi séduit et bouleversé par un homme »16. L'admiration est réciproque, comme le rapporte Simone de Beauvoir : « Fanon avait énormément de choses à dire à Sartre et de questions à lui poser. « Je paierais vingt mille francs par jour pour parler avec Sartre du matin au soir pendant quinze jours », dit-il en riant à Lanzmann »17.

    La mort de Fanon

    Tombe de Frantz-Fanon à Aïn Kerma.

    Atteint d'une leucémie, il se fait soigner à Moscou, puis, en octobre 1961, à Bethesda près de Washington, où il meurt le 6 décembre 1961 à l'âge de 36 ans, quelques mois avant l'indépendance algérienne, sous le nom d'Ibrahim Omar Fanon18. Dans une lettre laissée à ses amis, il demandera à être inhumé en Algérie. Son corps est transféré à Tunis, et sera transporté par une délégation du GPRA à la frontière. Son corps sera inhumé par Chadli Bendjedid, futur président algérien, dans le cimetière de Sifana près de Sidi Trad, du côté algérien. Avec lui, sont inhumés trois de ses ouvrages : "Peau noire, masques blancs", "L'an V de la révolution algérienne" et "Les Damnés de la terre". Sa dépouille sera transférée en 1965, et inhumée au cimetière des « Chouhadas » (cimetière des martyrs de la guerre) près de la frontière algéro-tunisienne, dans la commune d'Aïn Kerma (wilaya d'El-Tarf).

    Hôpital Frantz Fanon de Béjaïa

    Il laisse derrière lui son épouse, Marie-Josèphe Dublé, dite Josie (morte le et inhumée au cimetière d'El Kettar au centre d'Alger), et deux enfants : Olivier, né en 1955, et Mireille, qui épousera Bernard Mendès France (fils de Pierre Mendès France).

    En hommage à son travail en psychiatrie et à son soutien à la cause algérienne, trois hôpitaux en Algérie, l'hôpital psychiatrique de Blida, où il a travaillé, un des hôpitaux de Béjaïa et un hôpital à Annaba , portent son nom.

    L'amnésie française et la reconnaissance tardive

    Selon sa biographe, Alice Cherki, Fanon devient en France, le pays pour lequel la guerre d'Algérie n'a pas eu lieu, un philosophe maudit19. Il est occulté pour sa condamnation radicale du colonialisme français : En redonnant à la colonie son rôle dans la construction de la nation, de l’identité nationale et de la république française, Fanon fait apparaître comment la notion de « race » n’est pas extérieure au corps républicain et comment elle le hante20. En dévoilant le clivage racial au fondement du système colonial, Fanon gêne le républicanisme d'une France qui se dit indifférente aux différences mais qui, dans son propre empire colonial, a dénié des droits à des populations au motif de leur « race » dite inférieure.

    La reconnaissance de Frantz Fanon en France fut tardive. Fort de France possède désormais une avenue à son nom bien que la proposition qu'en avait faite son maire, Aimé Césaire, en 1965 eût été rejetée pendant des années. Il faut attendre 1982 pour que s'organise, sous l'impulsion de Marcel Manville, un mémorial international (colloque) en son honneur en Martinique21. Peu à peu, plusieurs hommages lui sont rendus dans son île natale. Le lycée de La Trinité est baptisé en son honneur, la ville de Rivière-Pilote lui consacre une avenue et une bibliothèque22. En France métropolitaine toutefois, s'il existe de nombreuses rues portant ce nom, David Macey signale n'avoir trouvé aucune avenue Frantz Fanon23. En Algérie, dès 1963, une avenue Frantz Fanon est inaugurée à Alger24. La reconnaissance dépasse désormais ces deux pays et la mémoire de Frantz Fanon est honorée dans de nombreux pays (Italie, Nigeria, États-Unis) où des centres de recherche ont été baptisés à sa mémoire25.

    Postérité de l’œuvre littéraire

    Frantz Fanon est devenu un maître à penser pour de nombreux intellectuels du tiers-monde. Son livre le plus connu est Les Damnés de la terre, publié quelques jours avant sa mort26, manifeste pour la lutte anticolonialiste, y compris par la violence, et l'émancipation du tiers-monde. Cet ouvrage et, peut-être plus encore la préface écrite par Jean-Paul Sartre, qui radicalise l'analyse de Fanon sur la violence27 : Quand les paysans touchent des fusils, les vieux mythes pâlissent, les interdits sont un à un renversés : l'arme d'un combattant, c'est son humanité. Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ; le survivant, pour la première fois, sent un sol national sous la plante de ses pieds.28, ont été perçus rétrospectivement comme fondateurs de la critique tiers-mondisten 1. Il a inspiré des mouvements de libération en Afrique ou encore les mouvements noirs aux États-Unis. Les principales universités anglo-saxonnes le tiennent pour un penseur majeur du postcolonial29.

    Aujourd'hui encore, Frantz Fanon est pris en considération par de nombreux auteurs30. Le courant des critiques post-coloniales a notamment initié une relecture de l'auteur palestino-américain Edward Saïd, dans Culture et impérialisme, a très souvent repris les écrits de Fanon. D'autres auteurs contemporains se sont intéressés à son œuvre, comme Stuart Hall, Homi Bhabha et Judith Butler, et en particulier à Peau noire, masques blancs. Des représentants de la scène dite du « rap de fils d'immigrés » tels Casey ou La Rumeur, dont les textes sont centrés sur la dénonciation de la colonisation, font référence à Fanon et à son œuvre, parfois ouvertement comme dans le titre Nature morte de La Rumeur31. On peut ainsi voir sur la pochette du street-CD Nord Sud Est Ouest du rappeur Ekoué une réédition du livre Les Damnés de la Terre.

    Son livre Peau noire, masques blancs contient une critique de l'ouvrage Psychologie de la colonisation32 d'Octave Mannoni. Frantz Fanon adopte une attitude d'observateur extérieur au système colonial. Il n'admet pas l'analyse psychologique de Mannoni. En particulier l'élaboration du « complexe de Prospero » du colonisateur lui paraît « non fondée »33. Les philosophes multiculturalistes (Charles Taylor, Will Kymlicka) ont plusieurs fois affirmé dans leurs articles s'inspirer des travaux de Fanon, précurseur du multiculturalisme.

    Claude Lanzmann dans son livre Le Lièvre de Patagonie narre sur de nombreuses pages sa rencontre avec Fanon et comment celle-ci a été la plus marquante de sa vie. C'est lui qui le présentera ensuite à Sartre.

    En 2001, un film biographique, Frantz Fanon, une vie, un combat, une œuvre, retrace son parcours.

    En 2014, le film Concerning Violence, du réalisateur Göran Olsson, met en scène sous forme de documentaire les enseignements du livre Les Damnés de la terre au travers des luttes de libération africaines du joug colonial. L'actrice et chanteuse Lauryn Hill y prête sa voix pour la narration.

    Depuis 2007, il existe une fondation Frantz Fanon, dont sa fille aînée, Mireille Fanon-Mendès-France, assure la présidence34.

    En hommage à son œuvre, le lycée général et technologique de Trinité a été renommé « lycée Frantz-Fanon ».

    Œuvre écrite

    Articles

    • « L’expérience vécue du Noir », 1951, texte publié dans la revue Esprit, 1951, vol. 19, no 5

    Livres

    Bibliographie

    Monographies

    • Frantz Fanon. Recueil de textes introduit par Mireille Fanon-Mendès-France, Genève, éditions du CETIM (Centre Europe-Tiers Monde), 2013, 96 p.
    • Abdelkader Benarab (préf. Lilyan Kesteloot), Frantz Fanon : L'Homme de rupture, Paris, Alfabarre, , 82 p. (ISBN 978-2-35759-013-7, OCLC 758313599, notice BnF no FRBNF42340862)
    • André Lucrèce, Frantz Fanon et les Antilles. L’empreinte d'une pensée, éd. Le Teneur, Suresnes, 2011 (ISBN 978-2-918141-17-4)
    • Daniel Boukman, Frantz Fanon. Traces d'une vie exemplaire, L'Harmattan, 2016
    • Pierre Bouvier, Aimé Césaire et Frantz Fanon. Portraits de (dé)colonisés, Paris, Les Belles Lettres, collection « Histoire de profil », 2010. (ISBN 978-2-251-90003-2)
    • Pierre Bouvier, Fanon, éd. Universitaires, Paris, 1971
    • Matthieu Renault, Frantz Fanon. De l'anticolonialisme à la critique postcoloniale, Amsterdam, 2011.
    • Alice Cherki, Frantz Fanon. Portrait, Seuil, , 313 p. (ISBN 978-2-02-036293-1)
    • Caute David, Fanon,  éd. Collins, Londres, 1970, traduit par G. Duran),  éd. Seghers, Paris, 1970
    • Christiane Chaulet-Achour, Frantz Fanon, l'importun, éd. Chèvrefeuille étoilée, Montpellier, 2004
    • Joby Fanon, De la Martinique à l'Algérie et à l'Afrique, éd. L'Harmattan, Paris, 2004
    • Peter Geismar, Fanon, éd. Dial Press, New York, 1971
    • David Macey (trad. de l'anglais), Frantz Fanon, une vie, Paris, la Découverte, , 550 p. (ISBN 978-2-7071-6980-8, présentation en ligne [archive])
    • Faustino, D. M. Why Fanon, why now?”: Frantz Fanon and fanonisms in Brazil. [archive], 2015. 252 f. Tese (Doutorado) – Programa de Pós-Graduação em Sociologia, Universidade Federal de São Carlos, São Carlos, 2015
    • Marie-Jeanne Manuellan (son assistante à Tunis), Sous la dictée de Fanon35,29.

    Revues

    • Abdelkader Benarab, « Hommage à Frantz Fanon », in L’Expression, 14 décembre 2008
    • Abdelkader Benarab, « Frantz Fanon », in Le Quotidien d’Oran, 29 décembre 2008
    • Christiane Chaulet Achour (coordination), « Frantz Fanon et l’Algérie. Mon Fanon à moi », numéro spécial de la revue Algérie Littérature/Action, no 152-156, octobre-novembre 2011
    • Matthieu Renault, « Damnation. Des usages de la religion chez Frantz Fanon », ThéoRèmes [en ligne [archive], 4|201]
    • Florent Schoumacher, « Frantz Fanon et le renouveau de la question marxiste de la libération nationale », Dissidences BLEMR, no 9, Nancy, octobre 2001
    • « Frantz Fanon. Contre le colonialisme. », Sciences humaines, janvier 2012, no 233, p. 58

    Dictionnaires

    • Christiane Chaulet Achour, « Frantz Fanon », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion, Paris, 2010, p. 167-172 (ISBN 978-2-7453-2126-8)

    Hommage

    Le groupe La Souris Déglinguée mentionne Frantz Fanon dans le titre Jeunes Voleurs sur l'album Aujourd'hui et demain 1983(Celluloïd Records)

    Le groupe de punk Justin(e) a composé une chanson nommée Frantz Fanon (1925-1961) sur son album 06 72 43 58 1536

    Le rappeur Nekfeu y fait aussi une référence dans son album Les étoiles vagabondes : Expansion, dans le titre Jeux videos et débats.

    Kery James y fait référence de même dans le titre « J'suis pas un héros » dans l'album Mouhammad Alix sortie en 201637.

    Un "Centre d'études politiques et stratégiques pour la paix et le développement", basé à Bruxelles, se nomme Institut Frantz Fanon38.

    Notes et références

    Notes


    1. Le livre de Pascal Bruckner, Le Sanglot de l'homme blanc, paru en 1983, a inauguré une vague d'attaques contre la critique tiers-mondiste liées au contexte général de révolution néo-conservatrice qui s'ouvrait alors.

    Références


  • Eric Ehrmann, « Vous rappelez-vous Ibrahim… Ibrahim Fanon ? », Huffington Post Maghreb,‎ (lire en ligne [archive]).

  • Alice Cherki, Frantz Fanon : portrait, Seuil, coll. « Biographie », , 320 p. (ISBN 978-2-02-036293-1), p. 27.

  • Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, La Découverte, , p. 140-159.

  • Séverine Liatard et Véronique Samouiloff, « Racisme et Culture, un discours de Frantz Fanon prononcé en 1956 », dans La Fabrique de l'histoire, 6 décembre 2011

  • Cité par David Macey, op. cit., p. 131.

  • Antoine Porot, « Notes de psychiatrie musulmane », Annales medico-psychologiques, no 74,‎ , p. 377-384.

  • Antoine Porot et C. Arrii, « L’impulsivité criminelle chez l’indigène algérien ; ses facteurs », Annales médico-psychologiques, no 90,‎ , p. 588-611.

  • Antoine Porot et Jean Sutter, « Le primitivisme des indigènes nord-africains ; ses incidences en pathologie mentale », Sud médical et chirurgical,‎ .

  • « Références tirées de Le Regard colonial de l’École psychiatrique d’Alger » [archive], sur Section de Toulon de la LDH.

  • Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961, éd. La Découverte poche, 2002, p. 53-54.

  • Macey 2011, p. 316.

  • Macey 2011, p. 385.

  • Macey 2011, p. 355.

  • David Macey, p. 167.

  • Annie Cohen-Solal, Sartre. 1905-1980, Gallimard, coll. « Folio Essais », , 960 p., p. 720.

  • Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, Gallimard, , p. 503.

  • Simone de Beauvoir, La force des choses, t. 2, Gallimard, , p. 421.

  • (en) David Macey, Frantz Fanon : A Biography, Verso Books, , 672 p. (ISBN 978-1-84467-848-8, lire en ligne [archive]), p. 355 ; 385.

  • Frantz Fanon. Portrait, éd. Le Seuil, 2000

  • Justine Canonne (voir Françoise Vergès), « Frantz Fanon : contre le colonialisme », Sciences humaines, no 233,‎ (résumé [archive]).

  • (en) Joby Fanon, Frantz Fanon, My Brother : Doctor, Playwright, Revolutionary, Lexington Books, , 156 p. (ISBN 978-0-7391-8048-8, lire en ligne [archive]), p. 116.

  • Fanon 2014, p. 117.

  • Macey 2011, p. 15 [archive].

  • Macey 2011, p. 8.

  • (en) Hussein Abdilahi Bulhan, Frantz Fanon and the Psychology of Oppression, Kluwer Academic/Plenum Publishers, coll. « Path in Psychology », , 300 p. (ISBN 978-0-306-48438-4, lire en ligne [archive]), p. 6.

  • Frantz Fanon (préf. Alice Cherki, Préface à l'édition de 2002), Les damnés de la terre, Éditions La Découverte & Syros, (présentation en ligne [archive]), p. 5.

  • Alice Cherki, préface à l'édition de 2002, p. 17 lire en ligne [archive][PDF].

  • « Préface de Jean-Paul Sartre (1962) » [archive], sur classiques.uqac.ca.

  • Florence Aubenas, « Dans l’ombre de Frantz Fanon, penseur majeur du postcolonialisme », Le Monde,‎ (lire en ligne [archive]).

  • Rafik Chekkat, Félix Boggio Éwanjé-Épée et Stella Magliani-Belkacem, « Présentation du dossier de Contretemps nº 10 : Frantz Fanon aujourd’hui. Le souffle de Fanon », Contretemps, Revue de critique communiste,‎ (lire en ligne [archive]).

  • Paroles de la chanson Nature Morte- Forums 2KMUSIC [archive]

  • Psychologie de la colonisation, Seuil, 1950, réédité sous le titre Prospero et Caliban, éd. Universitaires, 1984, et Le Racisme revisité, Denoël, 1997 (ISBN 978-2-207-24587-3).

  • Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Seuil, (ISBN 978-2-02-000601-9), p. 87.

  • « Accueil » [archive], sur fondation-frantz fanon.

  • « Marie-Jeanne Manuellan a publié "Sous la dictée de Fanon", une biographie, aux éditions L'Amourier » [archive], sur L'Amourier Editions.

  • « Frantz Fanon (1925-1961), by Justin(e) » [archive], sur Justin(e) (consulté le 18 mars 2019)

  • Virginie Brinker, « Kery James : pour une poétique de la condition » [archive], sur Africultures, (consulté le 25 mars 2020)

  • Voir aussi

    Articles connexes

    Études théoriques

    Liens externes

    Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ressources relatives à la recherche
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  • Ressources relatives à la littérature
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  • « Site du Cercle Frantz Fanon de la Martinique » [archive]
  • « Site du réseau Frantz Fanon International » [archive]
  • « Fondation Frantz Fanon » [archive]
  • « Une relecture de la polémique Fanon / Mannoni, psychologues de la colonisation » [archive], sur Manioc
  • « Frantz Fanon et les Antilles. L'empreinte d'une pensées. Rencontre avec André Lucrèce » [archive], sur Manioc
  • « Coalescence et dissonance d'une diaspora intellectuelle post-coloniale : aventures rhizomatiques de la dé/mesure chez Césaire, Camus, Glissant, Memmi, Sartre et Fanon » [archive], sur Manioc
  • Interview de Josie Fanon, épouse de Frantz Fanon, sur son mari http://www.negritudeagonistesbook.com [archive]
  • « Conclusion de Peau noire, masques blancs, 1952 » [archive].
  • Blog Manioc 9 décembre 2016, A.S., "Focus : Frantz Fanon, Manioc rend hommage à Frantz Fanon [archive]"
  • « Pratiques fanoniennes » [archive], sur cairn.info

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